Amélioration du wagon nettoyeur DAPOL
Ce wagon nettoyeur-aspirateur est intéressant sur le plan de ses multiples possibilités.
Aspirateur, nettoyeur à sec ou humide, polisseur de rails, bref, tout ce qu'on peut attendre d'un engin de ce type pour l'entretien des voies, surtout celles qui sont cachées sous des tunnels et par définition, peu ou pas accessibles.
Pourtant de mon point de vue, quelques bizarreries de conception le rendent extrêmement vulnérable à la poussière et aux petits objet aspirés, un comble pour un aspirateur !
En effet, quelle
drôle d’idée de l’avoir équipé d’un tel moteur, certes puissant
et efficace, mais à carcasse ouverte, c’est à dire exactement
tout ce qu’il faut pour que les poussières et débris aspirés
s’introduisent immanquablement entre l’inducteur et l’induit
avec les conséquences qu’on imagine facilement, d’autant qu’aucune étanchéité réellement efficace n'est vraiment prévue pour isoler le moteur du réservoir à
poussière !
De plus, dans ces conditions, le moteur
devient extrêmement bruyant avec un bruit de casserole et des crépitements très désagréables au bout de quelques dizaines de secondes seulement, tant il est encombré par des résidus de toute sorte.
Conséquence inévitable si on veut le conserver dans l'état de fonctionnement prévu, démontage complet du wagon, nettoyage du moteur à l'air comprimé, (ce dont tout le monde ne dispose pas), remontage, bref pas mal de temps perdu inutilement, sans parler du risque de voir les taraudages dans l'ABS se détériorer rapidement !
On se demande
pourquoi le fabricant a choisi ce type de moteur alors qu’il existe
des équivalents entièrement fermés, tout aussi performants et dans lesquels rien ne
peut entrer accidentellement.
Personnellement,
j’ai décidé de le remplacer par un autre Mabuchi : le FF-050SK (je vous
laisse chercher où se le procurer) equipé lui aussi avec un axe de 1,5 mm. Bien plus silencieux, il offre de très bonnes
performances et une fois en place équipé de sa turbine, il ne laisse échapper
qu’un sifflement tout à fait comparable à celui d’un
aspirateur domestique.
Si les dimensions
extérieures de ce nouveau moteur sont presque identiques quant à l'épaisseur, il faudra
quand même ajuster le logement dans lequel il viendra prendre place,
car le FF-050SK est un petit peu plus large d’environ 0,5 mm au niveau du
diamètre du corps entre les deux méplats.
J’ai la chance
d’avoir une fraiseuse, alors pas trop de difficulté pour ajuster.Mais le vrai travail
consiste à évider par fraisage l'intérieur du carter supérieur qui vient
coiffer et immobiliser le moteur. En effet, le moteur Mabuchi FF-050SK est plus long de
15 mm et il faut bien qu’il puisse prendre place sous le carter.
Une fois cette opération réalisée, j'ai découpé une ouverture rectangulaire bien centrée dans le dessus du carter dans laquelle vient s'insérer une petite cale réalisée à l'imprimante 3D. Cette cale est destinée à maintenir le centrage parfait du moteur en prenant appui sur le flasque
supérieur du palier borgne (je peux fournir le fichier *.stl).
Vérification du
centrage moteur turbine en place, quelques gouttes de cyano, de résine à durcissement UV ou d'epoxy 2 composants pour immobiliser
la cale et le tour est joué.
Remontage et
recâblage des fils d’alimentation, vérification manuelle de la
liberté de rotation et c’est reparti avec un moteur qui reste « étanche », qui tourne rond, et qui fait un bruit très réaliste.
Un autre point qui
mérite réflexion, c’est la présence de l’interface NEM 652
destinée à recevoir un décodeur moteur ou de fonctions. Disons le
toute de suite, équiper ce wagon d’un décodeur, est un peu
luxueux pour cet usage.
L'interface est d'origine équipée de trois résistances CMS de 100 Ohms montées en parallèle, soit 33,33 Ohms, ce qui fait chuter la tension de 3 Volts environ.
J’ai choisi de monter sur le slot 8
broches un simple pont redresseur câblé en entrée sur les broches 4 et 8 et en sortie vers le moteur sur les broches 1 et 5, ou 5 et 1 car le sens de rotation du moteur n'a pas d'importance compte tenu des ailettes droites de la turbine.
Autre solution : en supprimant les résistances de 100 Ohms (ou en les shuntant) et en conservant le pont redresseur, il est toujours possible d'installer un régulateur 12 volts (7812,
LM 317, etc) à destination du moteur.
Autrement dit, de
mon point de vue : sauf à vouloir ajouter d’autres fonctions telles que gyrophare de travaux, feux, etc, le recours à un décodeur de fonctions (avec amplificateur de sortie) est
envisageable, mais un décodeur moteur est complètement inutile
d’autant qu’il vient augmenter le prix de l’ensemble, alors que la commande de l’interrupteur de mise en marche est accessible depuis l’extérieur de la carrosserie.
Bon vent !
JMG